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IL TUO STILE
Ogni tanto mi sento chiedere se faccio delle foto di nudo. La risposta per mè è imbarazzante ma al “contrario”. La nudità per ogni neonato è sacra quanto l’appendersi ad un capezzolo per nutrirsi . Ma ad un certo momento della vita, un momento che poco dista dal principio il corpo si copre e se nuovamente fa capolino diviene motivo di seduzione, di ricatto e di rivalsa. Il corpo come luogo delle incertezze ( il pene piccolo, il seno che non cresce) il corpo da celebrare o mortificare a seconda della percezione ed esperienza che di questo facciamo.
Ho imparato a convivere con lui, con le sue misure con i suoi fasci di nervi, con i nei,come con le ossa, con le rughe che dopo anni di forzature hanno scelto d’abitarmi, con il sistema linfatico e quello immunitario, con il cervello e con il sangue scuro e spesso. Quando racconto un corpo lo faccio con naturalezza ancor prima che con passione.
Leo Ferrè, grande poeta della parola scritta e cantata che ebbi la fortuna di incontrare negli ultimi suoi anni di vita ha scritto bellissime pagine come questa che in Italiano chiameremo “Il tuo Stile”, l’accompagno ad un ‘immagine che ho scattato due estati fa…..nessuna relazione…non pensavo a Ferrè…pensavo a mè…..
Ferrè lo serbo nel cuore dopo averlo scoperto a sedici anni grazie a mia madre.
Ton style
Tous ces cris de la rue ces mecs ces magasins
Où je te vois dans les rayons comme une offense
Aux bijoux de trois sous aux lingeries de rien
Ces ombres dans les yeux des femmes quand tu passes
Tous ces bruits tous ces chants et ces parfums passants
Quand tu t’y mets dedans ou quand je t’y exile
Pour t’aimer de plus loin comme ça en passant
Tous ces trucs un peu dingues tout cela c’est ton style
Ton style c’est ton cul c’est ton cul c’est ton cul
Ton style c’est ma loi quand tu t’y plies salope !
C’est mon sang à ta plaie c’est ton feu à mes clopes
C’est l’amour à genoux et qui n’en finit plus
Ton style c’est ton cul c’est ton cul c’est ton cul
Tous ces ports de la nuit ce môme qu’on voudrait bien
Et puis qu’on ne veut plus dès que tu me fais signe
Au coin d’une réplique enfoncée dans ton bien
Par le sang de ma grappe et le vin de ta vigne
Tout cela se mêlant en mémoire de nous
Dans ces mondes perdus de l’an quatre-vingt mille
Quand nous n’y serons plus et quand nous renaîtrons
Tous ces trucs un peu fous tout cela c’est ton style
Ton style c’est ton cul c’est ton cul c’est ton cul
Ton style c’est ton droit quand j’ai droit à ton style
C’est ce jeu de l’enfer de face et puis de pile
C’est l’amour qui se tait quand tu ne chantes plus
Ton style c’est ton cul c’est ton cul c’est ton cul
A tant vouloir connaître on ne connaît plus rien
Ce qui me plaît chez toi c’est ce que j’imagine
A la pointe d’un geste au secours de ma main
A ta bouche inventée au-delà de l’indigne
Dans ces rues de la nuit avec mes yeux masqués
Quand tu ne reconnais de moi qu’un certain style
Quand je fais de moi-même un autre imaginé
Tous ces trucs imprudents tout cela c’est ton style
Ton style c’est ton cul c’est ton cul c’est ton cul
Ton style c’est ta loi quand je m’y plie salope !
C’est ta plaie c’est mon sang c’est ma cendre à tes clopes
Quand la nuit a jeté ses feux et qu’elle meurt
Ton style c’est ton cœur c’est ton cœur c’est ton cœur
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